Manipulation d’outils, recherche sur le tracé et observation des contre-formes ! Trois objectifs de travail pour ce deuxième « Métamorphoses » à Grimbergen.
A partir de signes isolés ou de séquences prises dans un alphabet étranger, nous nous sommes plongés dans la gymnastique réflexive des rythmes avant de passer au travail avec des outils plus larges. Suite à ce travail, nous sommes revenus à la caroline, alphabet détonateur ! Comment, tout en gardant l’esprit de cette écriture, offrir un mouvement nouveau à la phrase ? Bien sûr, le travail est de longue haleine. Le suivi et les corrections apportées par Laurent à nos « devoirs » constituent des pistes précieuses. « L’œuvre que l’on portait en soi paraît toujours plus belle que celle que l’on a faite. Tant de choses en ce monde se perdent en ce voyage de la tête à la main. » Alphonse Daudet

Isabelle V

Retrouver Michel D’Anastasio à "La Marlagne", à Wépion, fut un grand plaisir, tant pour son enseignement et ses conseils adaptés à chacun(e) d’entre nous que pour ses encouragements prolifiques et sa bonne humeur rayonnante !
Retrouver aussi notre automatic pen qui, s’il fait partie de notre panoplie d’outils de calligraphie, a été mis à l’honneur pour donner à nos lettres toute la richesse de ses tracés : lettres envolées, traits rapides, fonds rapidement préparés, superpositions de lettres, travail du noir, reprise du blanc, choix de couleurs, recherche de mises en page, tout cela en grande partie basé sur le carré, qui a permis de mettre en valeur un détail à retravailler ensuite… Et aussi, tant de travaux de Michel, en lettres latines et hébraïques, comme "base de données"à pouvoir consulter, feuilleter, admirer, sur son bureau. Nos très nombreuses feuilles se sont rapidement étalées, à une vitesse presque supersonique, car il fallait à la fois laisser sécher les précédentes, créer de nouvelles, puis reprendre nos feuilles pour continuer notre premier jet. Pas question de s’arrêter, si ce n’est pour boire notre café déjà froid – Michel compris, d’ailleurs : « Mais où est donc encore passé mon café ? » !
En fait, ce fut une vrai tornade d’idées, de mises en page, de traits, d’alphabets, de sons aussi – de ceux que l’outil peut émettre sur le papier – rapides, scandés. Tout cela, sur fond de musique classique parfois, en deux jours de bonne humeur et de partage !

Merci, cher Michel, ce fut une très intéressante manière de repousser nos limites et de découvrir tant de possibilités innovantes !

Kathleen

Suite à notre week-end sur les capitales gestuelles avec Yves Leterme en janvier dernier, qui augurait le départ de notre voyage-découverte, nous voici arrivés à notre première étape. Nous y retrouvons notre formateur pour un récapitulatif de notre apprentissage, avant de nous concentrer sur les minuscules, qui s’associent si bien aux capitales. Difficulté nouvelle vu que ces dernières nous obligent, outre à rechercher de multiples variations, à les ligaturer entre elles. D’abord à l’aide d’un outil que nous avons pratiqué avec les capitales - la plume métallique Speedball. Nous abordons ensuite la possibilité d’utiliser d’autres outils qu’Yves nous présente, àl’aide de démonstrations, tels que le tire-ligne, le cola-pen, le pinceau pointu, …
Nous nous trouvons face à une multitude de possibilités tellement vastes, qu’une journée nous paraît si courte, trop courte, tellement courte ! A nous également de nous adapter et de concentrer notre énergie sur nos travaux, sans trop de ‘causettes’...
Ainsi repartons-nous avec de quoi parcourir les kilomètres suivants avant de retrouver Yves à l’étape suivante ; et donc, suite au prochain numéro !

Kathleen

Nous étions douze stagiaires, pour certains venus de loin, à nous réunir ce week-end pour découvrir des écritures humanistiques typique de la période Renaissance. Après avoir copié chacun un manuscrit différent issu de la collection des Medicis de Florence et avoir intégré les formes, le module, l'angle propre à son écriture, Massimo Polello nous a mené vers la personnalisation de l'alphabet en déformant un mot, en jouant sur le rythme et le tracé des lettres tout en respectant les formes historiques.
La multiplication des outils (calame, balsa, plume à bout rond, tire-ligne, pinceau..) et la calligraphie sur de grands formats nous a permis enfin de redécouper nos oeuvres pour les relier sous forme de livre d'artistes !
Bien entendu, comme à chaque stage, toute l'équipe a partagé les spécialités apportées de chaque région lors de la pause méridienne !

M@nu

Après avoir remporté le grand prix du "Concours International de Calligraphie 2012" de Westerlo, bien connu de tous les amateurs et professionnels de la calligraphie, Laurent Rébéna expose une trentaine de ses œuvres.
Calligraphies classiques et contemporaines, grands et petits formats se côtoient. Toutes ses œuvres témoignent de sa démarche, de l’originalité de ses recherches et de l’orientation de son offre de formation.
Cette exposition a lieu sous l’impulsion de l’association Kalligrafia, du centre Culturel et de la commune de Westerlo.

Du 22 mars au 21 avril 2013
Du Lundi au vendredi de 9h à 12h
Mercredi de 14h à 16h
Samedi et dimanche de 14h à 16h30
Fermé les 30 et 31 mars et le 1er avril

Isabelle Vernier

Il faisait beau à la Marlagne, sous le soleil ou sous la neige selon le jour.
Avec Gérard, tracer des lettres « Caroline » au pinceau, cela paraît simple… même sous la neige !

Dès le début du stage, il nous a mis dans le bain. Avec un pinceau d’au moins 1 cm de large, tracer des droites, des courbes, des ondulations sur 5 à 6 cm de haut. Et puis la joie suprême … le pivotement, la finesse du trait, les premiers mots, les premières phrases dans toute leur complexité. La concentration a atteint son maximum. On se serait cru dans un restaurant chinois et le maniement de baguettes. C’est simple, tout se fait avec deux doigts ! Après, il ne reste plus qu’à poser, pivoter, tirer et terminer sur deux poils…Gérard nous a aussi initiés au maniement du pinceau-brosse de 12 cm, à l’eau claire sur les dalles en pierre bleue afin de bien comprendre le fameux pivot. Notre maître n’a pu résister au plaisir de calligraphier sur les vitres, mais là, personne ne s’est risqué. Ce fut un stage studieux, un peu court pour apprécier toute la richesse du pinceau et de la caroline. Mais Gérard nous a donné largement l’envie d’aller plus loin dans la découverte et l’exploitation de l’alphabet, du pinceau et de la couleur.

Agnès R.

1616 … Il neige.

Imaginez Jan, David, Maria, Mia et Béatrice assis à leur table de travail. Leurs plumes sont taillées, l’encre a la fluidité voulue et le papier est réglé. C’est parti pour la réalisation d’un feuillet ...

Zoom avant…

La caméra entre avec nous à Maredsous. Nous sommes en février 2013, autre endroit, même passion. Il neige.

Forts de notre premier week-end, Laurent Rébéna nous propose de travailler les ligatures. Essais des différentes plumes qui s’adapteront le mieux à notre main. Commencer en recopiant un modèle d’époque. S’approprier le geste correct pour engraisser certains traits. Découvrir le bon endroit pour écraser la plume. Tomber sur la bonne cadence d’écriture.

Tout de suite nos lettres s’animent, nos mots se meuvent. C’est le moment que choisi Laurent pour nous suggérer d’ajouter les arabesques. Se lancer d’en haut, se propulser du bas, s’étirer vers la gauche, s’allonger très à droite, s’enrouler sans à-coups, notre plume fait la farandole autour de nos mots.
Pour être complet, il manque encore de très belles initiales. Qu’à cela ne tienne, Laurent a plus d’une lettre dans son encrier et nous propose un vaste choix des premières lettres. A nous de jouer, d’interpréter, de tracer, de calligraphier.

Zoom arrière …

Il neige à gros flocons. Jan, David, Maria, Mia, Béatrice et les autres terminent leur journée.

Retour sur Maredsous …

Le temps a passé très vite dans cette atmosphère ouatée de chute de neige. Il faut déjà ranger, se quitter et retourner à nos occupations. Un deuxième week-end très studieux, très pointu qui nous a permis d’accomplir ce dont nous étions capables grâce à notre animateur ! Merci Laurent !

Vivement juin !

Geneviève

Jeanine Sold nous invitait à découvrir la « Bénéventine » lors du premier stage à Torgny. Huit personnes pour assister à la présentation de cette écriture pré-carolingienne du sud de l’Italie (Ve au XIIe siècle). Après la distribution de documents anciens et d’un alphabet, Jeanine nous a donné la marche à suivre durant ces deux jours.
Le samedi a débuté par un travail précis sur le ductus des lettres (bec de plume, inclinaison, massue, contre-forme en losange spécifique à cette écriture). Rapidement nous avons enchaîné avec des mots et une phrase pour trouver l’équilibre entre signe et espace. Jeanine nous a proposé de changer d’outil scripteur, en donnant à chacun un morceau de carton. Les essais se sont faits au brou de noix puis nous avons inclus une goutte de pigment (sur la lamelle de carton ou dans la trace). La plume pointue nous a permis de travailler la précision des contours. Guidés par Jeanine, nous avons abordé la réalisation d’une carte accordéon : inscription d’un mot, pliage en quatre, découpage de blancs «pertinents», introduction d’un petit élément pour créer un contraste sur la taille. Le dimanche, Jeanine nous invite à découvrir l’utilisation du double crayon que l’on utilisera pour créer une dimension de perspective avec les blancs évidés. La lettre ainsi tracée permet une variation dans l’habillage (couleur unique ou multiples, traces diverses …). Nous travaillons un autre outil : le pinceau plat qui permet une trace fine si l’on parvient à gérer la pression bien sûr !

D’abbaye en abbaye, les formations « Métamorphoses » poursuivent leurs cycles. Annie Lernout a choisi de proposer cette formation.
Le premier week-end « Opposition et contraste » vient de se clôturer à Grimbergen. Ce concept, dont Laurent Rébéna est l’auteur, a surpris plus d’un participant.
Du travail de la progression aux conseils techniques, chacun s’est orienté dans un travail de recherche très personnel. La capacité de Laurent à rebondir face aux différentes investigations nous a guidé vers des chemins inédits que nous pourrons retravailler dans une perspective toujours différente.

Isabelle Vernier