Sésostris III, Pharaon de légende

Du 9 octobre 2014 au 25 janvier 2015

Événement en France

 

L’exposition Sésostris III, pharaon de légende est un événement à plusieurs titres. C’est la première fois que le Palais des Beaux-Arts organise une grande exposition consacrée à l’Égypte. C’est aussi une collaboration étroite et inédite avec le musée du Louvre, qui détient l’une des plus grandes collections d’antiquités égyptiennes après le musée du Caire.
Objet de fascination pour les chercheurs, les archéologues et le public, la civilisation égyptienne n’a jamais fini de nous révéler l’étendue de ses richesses, ni la puissance évocatrice de ses mythes. C’est véritablement l’âge d’or de cette civilisation qui émerge du choix des quelques 300 objets présentés ici et qui retracent le règne de Sésostris III, grand bâtisseur et réformateur du royaume d’Égypte sous le Moyen Empire.
La force de l’exposition réside dans une confrontation d’objets spectaculaires mais aussi miniatures qui, ensemble, dressent un portrait du souverain, de la cour mais aussi de la société civile, de l’élite aux paysans, dans ses métiers et son quotidien. Façonnée par ce peuple d’ouvriers, d’artisans, de militaires et de scribes, la légende de Sésostris III a perduré pour nous atteindre aujourd’hui, retraçant l’histoire d’un homme dont la postérité fit un demi-dieu.
En prologue à l’exposition, l’atrium du musée accueille les oeuvres contemporaines d’Antony Gormley et Wolfgang Laib. Le titre de «Voyage au bout de la vie» fait directement référence aux croyances des égyptiens en une vie après la mort et au dialogue entretenu dans les rites et les productions artistiques entre le monde des vivants et celui des morts. Que ce soit dans les sculptures à figure humaine d’Antony Gormley ou bien dans le travail de Wolfgang Laib sur les matières naturelles comme la cire d’abeille ou le riz, tous deux posent, de manière personnelle, des formes sur les questions existentielles du passage de la vie à la mort et de l'immortalité de l'âme.
Le volet photographique «Révélateurs d’Égypte : archéologie et photographie au 19e siècle» constitue quant à lui un témoignage visuel de l’extraordinaire aventure des fouilles archéologiques au 19e siècle. Geste anodin aujourd’hui, la prise de photographies à cette époque était encore une attitude pionnière. Ces clichés ont pourtant réussi à figer une mémoire universelle. Une mémoire de l’Égypte ancienne qui n’a jamais cessé de nous habiter et que cette « saison » égyptienne révèle et magnifie.
Bruno Girveau Directeur du Palais des Beaux-Arts de Lille et du Musée de l’Hospice Comtesse



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